Terres Éphémères – Bilan

Des lieux très variés

Galerie municipale de Marennes

J’ai beaucoup apprécié cette salle qui m’était entièrement dédiée. L’accrochage s’est fait facilement et l’éclairage était top ! Tout était très pratique sauf l’accès contraint par l’office de tourisme attenant. En même temps cela permet de s’absenter facilement si besoin sans devoir fermer.

Merci à la mairie de Marennes de mettre à ce lieu à disposition des artistes !

Merci à Agnès de l’office du tourisme pour sa bonne humeur, son professionnalisme et nos échanges agréables.

L’inauguration fût sans aucun doute un moment très marquant pour moi ! Malgré la chaleur le public a répondu présent. Grâce à lui et à ma famille venue prêter main forte j’ai pu pleinement profiter de cet évènement que j’attendais tant.

Une canicule assez sévère s’est installée mi-juillet limitant les déplacements et donc les visites, surtout l’après-midi. Vous avez été malgré tout entre 15 et 20 chaque jour à venir voir mon expo !

Certains échanges me resteront longtemps en mémoire comme par exemple celui avec Bruno Bieri, un musicien Bernois, joueur de handpan, qui après avoir comparé une de mes images au travail du peintre Suisse Ferdinand Hodler me dira en repartant avec un tirage sous le bras : « Je ne repars pas avec un souvenir, je repars avec un poème ! Vous êtes un poète… ».

La rencontre avec le photographe portraitiste professionnel Richard Schroeder fût également un moment marquant. C’est en humble touriste appréciant mon travail que Richard me prend un tirage au format carré (son format de prédilection, rapport aux pochettes de vinyles) et me laisse son 06 pour échanger autour d’un verre, si j’en ai envie. Je ne regrette pas d’avoir vaincu ma timidité quelques semaines plus tard pour l’appeler. Parler, pêle-mêle, de photos, de rock, de livres, de ses défunts amis Joe Strummer et Alain Bashung (dont je suis fan) en s’abreuvant de quelques mousses : ça aurait été vraiment dommage ! Merci Richard ! J’espère que nous nous reverrons…

Discuter avec la lumineuse Annie Lamblin qui me succède dans la salle sera également très ressourçant. J’ai par ailleurs beaucoup aimé ses peintures et ses sculptures.

Médiathèque de Saint-Pierre d'Oléron

Cette fois il s’agit d’un lieu totalement différent qui n’est pas dédié à l’exposition. Ici le public ne vient pas pour cela et c’est ce qui me plaisait. C’est un très bel endroit chaleureux, atypique, et intimiste. On s’y sent bien et les personnes qui l’animent y sont bien entendu pour quelque chose ! Merci à Anne-Sophie et à toute l’équipe de la médiathèque Ernest et Louis Lessieux de Saint-Pierre d’Oléron.

Avec les vacances et le trafic compliqué du mois d’aout je n’ai malheureusement pas pu être très présent mais de l’avis de l’équipe les retours des visiteurs ont été très positifs.

Citadelle du Château d'Oléron

Le murmure de l’écume qui vient se fracasser sur des pierres vieilles de plusieurs centaines d’années, les mouettes qui ponctuent le feulement du vent de leurs discussions journalières, le soleil rasant ses ombres de fin septembre sur mes images qui valsent au gré des invisibles mouvements d’air : pouvais-je rêver mieux pour accueillir « Terres Éphémères » ? C’est un lieu envoutant, contrasté, rugueux, inspirant… J’ai pris beaucoup de plaisir à m’y rendre chaque jour et à y rêvasser.

Merci à la mairie du Château de nous ouvrir les portes d’un tel monument. Merci à Bruno et à Brigitte, régisseurs de la Citadelle, pour leur accueil amical, leur aide sans faille

Parmi les nombreux visiteurs avec qui j’ai pu échanger j’ai une pensée particulière pour cette femme avec un charmant accent du sud :
– « Ça vous a plu ? »
Moue gênée…
– « Vos arbres là, ils sont pas à la fête ! »
– « Heu… Non effectivement. »
– « Hé bé moi ça me rend triste et quand je suis en vacances j’ai pas envie d’être triste ! »
Elle tourne les talons et sort de la salle, visiblement chargée émotionnellement…

Je suis sincèrement désolé. Merci pour votre réaction spontanée. C’est un retour précieux…

J’ai également ressenti quelque chose d’assez fort avec ce couple d’anglais discret au look de baroudeurs qui semblaient captivés. En discutant avec eux j’ai appris qu’ils étaient militants écologistes et que Chris Hines donnait régulièrement des conférences à propos du changement positif, de la résilience, du traitement des eaux usées… Passionné de surf il a judicieusement nommé son organisation A grain of sand.

J’ai également beaucoup apprécié de rencontrer d’autres artistes exposant dans les salles attenantes. Nous avons pu partager nos expériences, des déjeuners et des apéros forts sympathiques. Je pense notamment au sculpteur Jean-Marie MARCHAND, aux peintres Michel BOUGAS et Catherine COTHEREAU, à la céramiste Caroline MINASSIAN, à la céramiste/sculpteuse Pascale CHAPELAIN, et au sculpteur/photographe Julien LECHELLE. Merci pour tous ces échanges enrichissants !

Galerie Libre-Cours, Revel

C’est en octobre que mes cadres et moi avons pris la route pour les très beaux paysages du Lauragais et la galerie Libre-Cours de ma cousine Camille dans la ville de Revel.

Malgré la concurrence inattendue d’un vernissage prestigieux au musée du bois pour l’arrivée de la copie du Bureau du Roi j’ai pris plaisir à échanger avec quelques visiteurs attentifs et curieux. Il faut dire qu’ici on est moins habitué aux paysages marins !

D’autres rencontres ont eu lieu notamment les matinées de marché, assez animées. J’ai été surpris de discuter avec des personnes qui connaissaient très bien les lieux photographiés, même s’ils avaient du mal à croire le changement des dernières années…

Lors de mes deux venues pour le vernissage et le décrochage j’ai pu profiter de ma famille Revéloise que j’aime beaucoup et que je ne vois pas assez. Merci à tous pour votre accueil et particulièrement à Camille et Alain pour avoir rendu possible cette expo ! J’espère pouvoir revenir bientôt notamment pour tenter de faire quelques clichés de ces points de vue grandioses sublimés par cette lumière changeante.

Un exemple de paysage aperçu pendant ma visite dans le Lauragais

"Terres Éphémères 2022", le bilan de l'exposition

Que du positif...

Après avoir pris la décision difficile d’arrêter une activité dans laquelle je ne m’épanouissais plus, j’ai tenté de réaliser ce rêve un peu fou que j’avais en tête depuis quelques années et je peux dire que j’y suis parvenu. Le chemin était chaotique pour un débutant comme moi. Trouver des lieux accueillants et gratuits aura sans doute été l’une des plus grosses difficultés.

Trier et sélectionner les images, choisir la présentation et la réaliser en famille m’auront fait grandir sur de nombreux plans. Apprendre un travail manuel avec son père (moi qui n’ait connu pratiquement que travailler derrière un écran) et le mettre à profit dans un projet qui a du sens pour soi… Quelle joie !!!

Voir ses réalisations appréciées, les expositions approcher « pour de vrai » et la presse en parler… Que c’est rassurant et excitant !

Voir le public (environ 1500 personnes pendant ma présence) réagir, être ému, interpellé, bousculé et échanger avec lui. Quel privilège ! Quel bonheur de se sentir vraiment utile, de contribuer ne serait-ce qu’un tout petit peu à une mise en lumière de cette modification vertigineuse de notre littoral, de parler des grands enjeux de ce siècle avec d’autres gens concernés ou simplement de ponctuer les flâneries touristiques par une expérience artistique personnelle.

Vraiment cela m’a fait beaucoup de bien et donné envie de continuer à faire des photos, de persévérer dans ma démarche et de préparer de nouvelles expositions.

...ou presque

Car il y a bien un domaine où le bilan est assez moyen : c’est le bilan comptable. Malgré le soutien de plusieurs dizaines de visiteurs qui me permet d’approcher l’équilibre financier, cela ne va pas suffire. Comme beaucoup je ne peux malheureusement me contenter d’une activité qui ne finance rien ou presque de ma vie et de celle de ma famille.

J’ai parfois la triste impression que dans notre société la rétribution d’une activité est inversement proportionnelle à son utilité. Et je ne parle pas forcément de mon incursion balbutiante. Je suis convaincu que l’art est indispensable et pourtant combien d’artistes en vivent correctement ? Fin 2022 le contexte hyper morose pour ne pas dire anxiogène n’aura pas aidé.

Je suis également assez déçu du peu d’intérêt que « Terres Éphémères » aura, à ma connaissance, suscité chez les élus locaux, alors même qu’il me semble que c’est une thématique qui nous concerne plus que jamais, en territoire Marennes-Oléron. J’aurais aimé que mes images puissent servir à d’autres évènements on encore être impliqué dans de nouveaux projets en rapport. Peut-être en 2023…  Reste à trouver un moyen de conjuguer liberté et envies artistiques avec contraintes budgétaires…

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